Le sous-préfet à la découverte des spécificités de la commune

Sa visite a été plusieurs fois reportée. Et s'il avait déjà rencontré le maire et son premier adjoint, Sébastien Cecchi, sous-préfet de Corte, ne connaissait la commune de Ventiseri que par le biais de dossiers. Accueilli en mairie par François Tiberi et Jean-Marc Pinelli, accompagnés par la secrétaire générale Maryline Scarpellini, le représentant de l'Etat a donc eu droit à une visite guidée de la troisième localité du Fiumorbu Castellu, après Ghisonaccia et Prunelli. Sur PowerPoint d'abord avant d'aller découvrir de plus près le territoire communal. "Je suis d'autant plus intéressé que Ventiseri est le modèle typique d'une commune corse, avec la dualité plaine-montagne", a souligné celui qui est également le référent ruralité pour la Haute-Corse. "C'est aussi une commune en plein essor, comme l'ensemble du territoire de la Plaine orientale."
 

Une commune, comme l'a détaillé son maire, de 2535 habitants - un chiffre à affiner, les résultats du recensement seront connus bientôt - qui s'étend sur 4670 hectares, dont 3328 de végétation. François Tiberi a également rappelé que le chef-lieu restait le village, situé à 547 mètres d'altitude. Il a ensuite décliné les équipements et les services, centralisés principalement à Travu : écoles maternelles et primaire accueillant 280 enfants - dont une centaine des communes environnnantes - garderie, accueil périscolaire, ALSH, bibliothèque, cantine avec cuisine centrale, centre médical, maison du temps libre, salles dédiés aux associations. Même si c'est là que se concentre l'essentiel de la population, notamment dans les divers lotissements, la commune de Ventiseri compte, en dehors de Travu, plusieurs lieux de vie : le village, qui abrite une cinquantaine d'habitants permanents et les hameaux de Vix, Mignataghja, Batellu, U Cavone, Pediquarciu et Pedicervu. Autre particularité, la présence de la Base aérienne 126. Mais aussi celle du châjteau de Covasina, élément marquant de son patrimoine.
 

Dans leur présentation, le maire et son adjoint ont également insisté sur des problèmes de maîtrise foncière qui empêchent le développement du hameau de Travu le long de la RT 10 et du côté de l'ancienne usine de tanin, site également remarquable mais confronté au fléau de l'indivision. Les élus ont aussi tenu à signaler à Sébastien Cecchi les retards dans l'élaboration du Plan local d'urbanisme. "Les services de la DDTM nous imposent sur les zones urbanisables un quota de 20 habitations à l'hectare. Je ne serai pas celui qui prescrira cela" a ajouté le maire, pour terminer sur une note optimiste, a-t-il ironisé. "Après le 26 mars, comme beaucoup de communes, nous retomberons dans le droit commun et serons donc soumis au règlement national d'urbanisme". Le sous-préfet s'est engagé à se rapprocher de la DDTM pour tenter de trouver des solutions.

Au cours de cette rencontre, les élus de Ventiseri ont aussi présenté à Sébastien Cecchi les projets sur lesquels ils sollicitent le soutien de l'Etat (voir par ailleurs). La journée s'est achevée par une visite de terrain et la promesse de revoir prochainement.

Au cours de cette rencontre, le maire et le premier adjoint on présenté quatre projets en cours sur lesquels le soutien de l'Etat est sollicité.

Ces travaux permettront de sécuriser et réguler la circulation automobile et piétonne mais aussi de répondre à une demande de mise en sécurité des écoles. Ils se décomposent ainsi : confection de trottoirs, réfection de l'enrobé et marquage des parkings, mise en place de mobilier urbain et de clôtures, portails et portillons, caméras de surveillance et de portes blindées autour et dans le groupe scolaire. Un projet chiffré à 219 316 euros.

Il s'agit de la construction d'une place au lieu-dit A Stalla, au centre de Ventiseri. Le village en est aujourd'hui dépourvu. Les manifestations culturelles, festives et protocolaires se déroulent actuellement sur la voie publique, ce qui n'est ni pratique, ni confortable. L'implantation d'une salle polyvalente est également envisagée sous la place. Coût global : 500 000 euros.

Il sera édifié sur un lot réservé à la commune dans la zone artisanale. Le bâtiment sera composé de 9 à 10 boutiques pour des commerces de proximité. Un parking et des espaces paysagers compléteront le site. Montant estimé du chantier : 800 000 euros.
 

La commune sollicite également le concours de l'Etat pour la remise en état de la route et des abords de l'embouchure du Travu après les intempéries des 19 et 20 décembre. Montant estimé des travaux 504 333 euros.