Mazzardu, canna ou encore lozzi… ce sont les quelques mots où se focalisent les difficultés.
Sur la prononciation ou sur la signification.
Vous l’aurez compris, nous sommes dans un atelier de langue corse. C’est l’association Soffiu di lingua qui est à l’origine de ce projet.
Le petit groupe d’élèves est basé à l’école primaire de Travu. Si dans le Fium’Orbu, la langue corse est fréquemment usitée et trouve de nombreux locuteurs, les cours qui permettent de l’apprendre se font très rares comme le confie Ange-François Luzi, l’organisateur. "Dans la région, nous sommes le seul atelier de langue corse".
Dans ces fameux ateliers, les activités sont nombreuses. Le gros du travail passe par la prononciation, essentielle pour essayer de se faire comprendre lorsqu’on s’adresse à un locuteur.
Mais la prononciation s’accompagne aussi d’un vocabulaire adapté et d’une conjugaison conforme.
Il y a de la lecture, de la discussion, des corrections de fautes d’orthographe laissées volontairement… bref, tout d’un atelier de langue.
"La langue est un vecteur social entre les gens, un vecteur d’intégration, je pense que c’est extrêmement important de pouvoir comprendre et parler le corse lorsqu’on habite sur l’île", insiste Ange-François Luzi.
Sur la prononciation ou sur la signification.
Vous l’aurez compris, nous sommes dans un atelier de langue corse. C’est l’association Soffiu di lingua qui est à l’origine de ce projet.
Le petit groupe d’élèves est basé à l’école primaire de Travu. Si dans le Fium’Orbu, la langue corse est fréquemment usitée et trouve de nombreux locuteurs, les cours qui permettent de l’apprendre se font très rares comme le confie Ange-François Luzi, l’organisateur. "Dans la région, nous sommes le seul atelier de langue corse".
Dans ces fameux ateliers, les activités sont nombreuses. Le gros du travail passe par la prononciation, essentielle pour essayer de se faire comprendre lorsqu’on s’adresse à un locuteur.
Mais la prononciation s’accompagne aussi d’un vocabulaire adapté et d’une conjugaison conforme.
Il y a de la lecture, de la discussion, des corrections de fautes d’orthographe laissées volontairement… bref, tout d’un atelier de langue.
"La langue est un vecteur social entre les gens, un vecteur d’intégration, je pense que c’est extrêmement important de pouvoir comprendre et parler le corse lorsqu’on habite sur l’île", insiste Ange-François Luzi.
Une langue au-delà des frontières insulaires
Pour pouvoir satisfaire tout le monde, Soffiu di lingua a décidé de mettre en place plusieurs groupes de niveau avec tout d’abord un groupe de débutants.
Ils sont une petite poignée à avoir fait le choix de se lancer dans l’apprentissage du corse. Une grande partie des "élèves" sont des Continentaux.
C’est le cas d’Elodie, une infirmière qui vient de la région nîmoise et qui a débuté les cours cette année.
"Je comprends de mieux en mieux mais le parler reste toujours un obstacle. Je sais dire quelques petites phrases typiques pour introduire une conversation avec mes patients mais pas plus".
L’exercice est d’autant plus dur pour Elodie qu’elle s’est inscrite à la session quatre mois après son début.
"Je fais des cours intensifs mais je m’accroche", plaisante-t-elle.
Pascale vient également du sud de la France.
Arrivée sur l’île il y a trois ans, elle est aujourd’hui enseignante à Bravone. "Je suis partie de zéro mais j’ai bien progressé depuis. Lorsque je suis arrivée, c’était vraiment une volonté que de me mettre au corse. Même mon fils, qui est arrivé avec moi, commence à prendre des expressions et certains mots. Tôt ou tard on s’imprègne de la langue".
Vincent, lui, ne part pas de rien. Né en Algérie, passé par la Corse dans sa jeunesse puis par la Savoie, il est revenu à Ghisunaccia pour sa retraite. "Je baragouinais quelques mots avant. Puis après avoir vu des articles sur Soffiu di Lingua, je me suis immédiatement inscrit".
Aujourd’hui, Vincent demande que les gens lui parlent en corse, "ça me permet de m’entraîner un peu plus".
Le deuxième atelier est composé de "corsophones passifs".
Dans ce cas-là, les personnes connaissent le corse, le comprennent bien mais ne le parlent pas assez ou dans certains cas le parlent très bien et cherchent à atteindre un niveau d’excellence comme Delphine qui est enseignante.
"Depuis trois ans, je prends des cours avec un professeur. Soffiu di lingua m’a proposé de venir aux ateliers pour parler un peu plus, j’ai accepté sans hésitation", explique-t-elle.
"Je l’écris, je le lis, je l’enseigne aussi mais maintenant j’aimerais une habilitation pour être professeure bilingue".
Un beau projet pour une île où la demande pour les classes bilingues est de plus en plus forte mais où les enseignants habilités manquent encore aujourd’hui.
Ils sont une petite poignée à avoir fait le choix de se lancer dans l’apprentissage du corse. Une grande partie des "élèves" sont des Continentaux.
C’est le cas d’Elodie, une infirmière qui vient de la région nîmoise et qui a débuté les cours cette année.
"Je comprends de mieux en mieux mais le parler reste toujours un obstacle. Je sais dire quelques petites phrases typiques pour introduire une conversation avec mes patients mais pas plus".
L’exercice est d’autant plus dur pour Elodie qu’elle s’est inscrite à la session quatre mois après son début.
"Je fais des cours intensifs mais je m’accroche", plaisante-t-elle.
Pascale vient également du sud de la France.
Arrivée sur l’île il y a trois ans, elle est aujourd’hui enseignante à Bravone. "Je suis partie de zéro mais j’ai bien progressé depuis. Lorsque je suis arrivée, c’était vraiment une volonté que de me mettre au corse. Même mon fils, qui est arrivé avec moi, commence à prendre des expressions et certains mots. Tôt ou tard on s’imprègne de la langue".
Vincent, lui, ne part pas de rien. Né en Algérie, passé par la Corse dans sa jeunesse puis par la Savoie, il est revenu à Ghisunaccia pour sa retraite. "Je baragouinais quelques mots avant. Puis après avoir vu des articles sur Soffiu di Lingua, je me suis immédiatement inscrit".
Aujourd’hui, Vincent demande que les gens lui parlent en corse, "ça me permet de m’entraîner un peu plus".
Le deuxième atelier est composé de "corsophones passifs".
Dans ce cas-là, les personnes connaissent le corse, le comprennent bien mais ne le parlent pas assez ou dans certains cas le parlent très bien et cherchent à atteindre un niveau d’excellence comme Delphine qui est enseignante.
"Depuis trois ans, je prends des cours avec un professeur. Soffiu di lingua m’a proposé de venir aux ateliers pour parler un peu plus, j’ai accepté sans hésitation", explique-t-elle.
"Je l’écris, je le lis, je l’enseigne aussi mais maintenant j’aimerais une habilitation pour être professeure bilingue".
Un beau projet pour une île où la demande pour les classes bilingues est de plus en plus forte mais où les enseignants habilités manquent encore aujourd’hui.