Jean-Claude Soletti allie musique et poésie


Ce lundi, au village de Ventiseri, toute une communauté a vibré au son des chants corses et à l’intonation de la poésie. Extrait Corse-Matin du 22 août 2024.


Jean-Claude Soletti, originaire des lieux, en est à l’initiative : « C’est un bonheur de me produire chez moi, je garde toujours cette partie en moi, car beaucoup de mes textes s’inspirent de la Corse. »

Marqué par sa découverte du Club des poètes de Paris, Jean-Claude Soletti s’est pris de passion pour le cinquième art. « C’est là-bas que tout a commencé pour moi. J’écoutais des poètes chanter leurs œuvres, et c’est ainsi que j’ai développé mon propre style », explique-t-il. Contraint par les longues démarches pour obtenir des droits d’auteur, Jean-Claude décide alors d’écrire ses propres poèmes. Une passion qui s’est naturellement liée à son métier de guitariste. Aujourd’hui, ces « chants poétiques », comme Jean-Claude Soletti les appelle, sont devenus sa signature artistique.

Entre chaque mélodie, il glisse des pensées poétiques, des « réflexions personnelles », pour créer l’harmonie. « La poésie, ce sont des verbes réguliers, des alexandrins. Alors que la chanson poétique, c’est le langage de tous les jours, c’est l’irrégularité qui va donner le rythme », argumente ce dernier. Une dimension qui approfondit le message d’une mélodie, selon lui : « La musique est universelle, comme un sourire, elle parle à tous, peu importe où l’on joue. Mais la poésie, elle, amène une émotion qui transcende les mots. »

Face à cette originalité, environ soixante personnes se sont rassemblées pour assister à ce concert, qui s’est prolongé jusqu’aux heures tardives, sous une pleine lune éclatante. Un format que le guitariste polyvalent espère inscrire dans la culture corse. « Je vois un avenir où la poésie corse, à travers la musique, touche encore plus de monde. Les gens sont bien plus sensibles à la poésie qu’on ne le pense », conclut ce dernier.